Le 13 janvier 2024, les plaines et vallées du nord de la France et des pays frontaliers - Belgique,
Luxembourg, Allemagne et Suisse - étaient sous une grisaille persistante. L'image satellite ci-dessous montre une vaste étendue de nuages bas stratiformes à mi-journée. Seuls les principaux reliefs, y compris ceux de moyenne altitude comme les Vosges et la Forêt-Noire, apparaissent dégagés. Les conditions étaient donc parfaites en montagne pour observer des mers de nuages.
Les gelées matinales étaient souvent fortes du Massif central au sud de l'Allemagne et à la Suisse. Sous les stratus et stratocumulus, les températures ont peu évolué en plaine, si bien qu'une journée sans dégel a généralement été observée. En montagne, les températures maximales étaient plus élevées. Les situations d'inversion thermique dans un contexte anticyclonique sont favorables à la formation et au maintien de nuages bas, l'humidité étant piégée en basses couches.
Un temps calme et stable empêche aussi la dispersion des polluants, ce qui a une incidence sur la qualité de l'air. La photo suivante a été prise le lendemain en fin d'après-midi, depuis les hauteurs de Guebwiller et Soultz, à un peu plus de 600 m d'altitude. Les nombreuses particules en suspension dans l'air rendaient
l'atmosphère trouble jusqu'à une certaine altitude, au niveau de
l'inversion de température. Le Haut-Rhin en particulier était concerné par un épisode de pollution, lié aux particules fines émises par le chauffage et le trafic routier, et favorisé par la situation météorologique.
